Nos objectifs sont multiples. Atteignables ou impossibles. Vertigineux ou simplement raisonnables.

Le seul moyen de survivre et d’atteindre nos objectifs, c’est d’avoir la capacité à s’adapter. C’est crucial.

C'est une question de survie, un choix entre être pleinement en vie ou simplement exister.

Je ne connais personne qui préfère être mort plutôt qu’être en vie, sinon on connaîtrait une vague énorme de suicide dans le monde.

Pourtant quand tu observes les gens, ce qui est frappant c’est leur immobilité.

Et cette immobilité ça les conduit à :

Si l’on réfléchit, la vie dans son essence, n’est que mobilité.

Lorsque tout était immobile, il ne se passait rien.

La vie, telle que nous la connaissons, n'existait pas.

Ce n'est qu'avec l'apparition du mouvement que la vie est réellement apparue.

Les premières bactéries ne sont que la forme primaire du mouvement. Ils se sont mis à bouger pour devenir des êtres de plus en plus complexes.

Alors, se pourrait-il que la mobilité soit la clé pour résoudre bon nombre de nos problèmes ?

La mobilité, non seulement physique mais aussi mentale et sociale, pourrait bien être l'élément essentiel pour une vie épanouie et riche de sens.

La souplesse et la capacité d'adaptation seraient-elles les qualités indispensables pour faire face aux situations les plus difficiles ?

Nota bene : De nombreuses personnes ont parlé de mobilité avant moi, peut-être mieux que moi, mais j'essaierai de résumer, d'interpréter et de te donner ma vision des choses sur la question. Si tu es intéressé, l'une des références selon moi du sujet de mobilité est Tugan Bara avec sa vision du monde Elysium vs. Favelas.

1. La santé

Plus tu seras mobile, meilleure sera ta santé.

Augmenter le nombre de pas que tu fais par jour te fera brûler quelques dizaines voire centaines de calories en plus.

Cumuler sur quelques mois ou quelques années, c’est la différence entre être obèse et en surpoids, être en surpoids et être en forme. (Je t’invite à relire la lettre sur la pente ascendante où je détaille les phénomènes cumulatifs plus en détail.)

Dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs, un individu handicapé ou blessé pouvait devenir un fardeau mortel pour le groupe.

Cette réalité brutale menait parfois à l'abandon des plus faibles pour la survie collective.

Cela souligne l'importance vitale de la mobilité pour notre bien-être.

2. L’entrepreneuriat

La mobilité c’est la flexibilité.

Et cette flexibilité est nécessaire pour pivoter rapidement d’un projet à un autre, de changer ce qui ne va pas.

La règle est qu’il faut mieux faire plusieurs essais et erreurs plutôt que de vouloir faire du parfait. Pourquoi ?

Pourtant énormément de gens pensent qu’immobiliser son argent en banque ou sur des livrets est une stratégie sécurisante.

Ils ont complètement tort, cette stratégie est la seule qui leur fera perdre de l’argent à 100%, car l’inflation grignotera leurs économies de façon certaine.

À penser que la mobilité comporte un risque ils oublient que l’immobilité est la pire situation. L'inaction peut paraître confortable à court terme, mais elle est souvent synonyme de régression à long terme.

4. La mobilité sociale

Si tu peux naître pauvre et devenir riche, si tu peux avoir des parents ouvriers et finir cadre, si tu peux choisir ta voie sans contrainte, alors c’est le signe d’une société saine.

Aujourd’hui, en France, la mobilité sociale est devenue une utopie. 80% des milliardaires sont des héritiers selon Forbes.

La mobilité sociale semble être devenue une utopie.

Cette réalité ne se limite pas aux sphères des ultra-riches.

C’est le cas pour les écoles, pour les catégories socioprofessionnelles dans laquelle les gens seront, etc.

À ce titre, ce graphique des Échos est révélateur de cette société malade.

Ces barrières invisibles mais persistantes entravent le progrès social et la fluidité de l'ascension.

5. Pays développés versus. Pays en sous-développement.

Plongeons-nous dans les pages de l’Histoire et revenons un peu en arrière.

Qu’aurait été l’Empire Romain sans un réseau routier hors norme qui permettait à l’armée de se déplacer d’un bout à l’autre de l’Empire en un temps record pour l’époque ?

Que serait un pays développé sans un système de transport fiable (routes, aéroports internationaux, routes maritimes, etc.) ?

En fait, la caractéristique commune de tous les pays sous-développés est un système routier défectueux.

Quand on voit que la majorité des États Africains ont un réseau routier déplorable et quand il faut plusieurs jours pour traverser le pays de part en part, alors il est facile de comprendre pourquoi il est si compliqué pour eux de développer leur économie.

Le Maroc qui a pris le problème à bras-le-corps a investi massivement dans ses infrastructures routières.

Et il est devenu l’un des pays qui a connu l’une des meilleures croissances économiques de la décennie.

Et une statistique est marquante : Tous les pays qui ont un réseau routier sont soit en sous-développement, soit en guerre.

Le manque de mobilité (conséquence du manque d’infrastructure de transport) est un frein réel au développement.

On pourrait aller plus loin …

Tous les domaines de la vie et de l’Histoire (ou presque) ont valorisé d’une façon ou d’une autre la mobilité.

Lorsqu’il y a un embouteillage, c’est lié à un accident qui crée l’immobilité.

Lorsqu’un lieu touristique est bondé, c’est souvent lié à une masse de touristes agglutinée comme on peut le voir avec les groupes de chinois à la Tour Eiffel ou en Asie.

Aujourd’hui, plus que jamais, il y a une prime à la mobilité.

Une majorité d’entrepreneurs a décidé de se déplacer à Dubaï pendant le covid pour éviter les restrictions qu’on imposait en Europe.

Posséder plusieurs passeports et la capacité de changer de pays sur un coup de tête est devenu un avantage considérable, presque un superpouvoir.

Utiliser le 49.3 si régulièrement nous fait oublier qu'à la base, c'est une mesure exceptionnelle.

L’État a rompu le contrat social du : “travaille bien à l’école et tu auras un bon emploi et une retraite”.

Et si l’on se dit que c’est temporaire, j’aimerais rappeler que le Mur de Berlin a duré 30 ans. Le temporaire peut être long.

La mobilité est certes la solution mais elle exige des efforts.

La mobilité ne se présente pas d'elle-même.

Elle implique d’admettre “qu’on ne fait pas assez de choses, qu’on ne voit pas assez de choses, qu’on ne connaît pas assez de choses.” [Citation de Brel]

La mobilité implique le travail. Elle implique de se lever de son canapé.

Adopter la mobilité demande de remettre en question nos habitudes et d'embrasser le changement.

Quels sont les grands types de mobilité ?

1. Un problème à la fois

Lorsqu’on cherche à s’améliorer, l’erreur commune c’est de vouloir trop en faire, de vouloir tout changer en même temps.

On ne fait pas tomber un domino de la taille d’une maison en s’attaquant directement à lui mais en faisant tomber tous les dominos avant lui qui eux le feront tomber.

Autrement dit, si tu veux plus de mobilité à l’échelle de ta vie, travaille d’abord sur un type de mobilité.

Par exemple, choisis consciemment de travailler sur ta mobilité physique en omettant de travailler sur ta mobilité géographique.

En gagnant ta mobilité physique, tu vas commencer à vouloir gagner plus d’argent ou de continuer à te développer.

Ce qui conduira inévitablement à ta mobilité géographique.

Au lieu de s'attaquer directement à un objectif ambitieux, commence par des objectifs plus petits et réalisables.

2. Développe ta liberté financière

L’argent te permet la mobilité. Faire du cash flow pour connaître cette liberté.

3. Sois multi-grid plutôt qu’off the grid

Pour reprendre Andrew Tate, il vaut mieux être multiréseaux avec plusieurs passeports et donc plusieurs nationalités que d’être enracinés dans son bunker.

Et n'oublie pas l’analogie du Mur du Berlin : si on ne sait pas encore de quel côté du rideau de fer on sera, il vaut mieux être mobile pour changer rapidement de côté quand on y verra plus clair.