Les lettres du cercle de Luroma

Ces lettres n'ont qu'un but : t'aider à trouver le courage de vivre ta vie plutôt que celle d'un autre.

Comme toi si tu es là, je cherche à progresser et je documente mon chemin, mes réflexions et ce que je mets en place dans ma vie à travers mes lettres.


Elles sont d’abord un travail d’introspection personnelle où mes pensées se transforment en actions concrètes.


Et j'écris des lettres, pas une newsletter pour pouvoir les donner à mes futurs enfants. Mais je crois qu'elles peuvent aussi t'être utiles.


Lettre #4 - La compétence (est la) clé pour réussir.

Casse les mythes qui t'empêchent de progresser et travaille sur ce qui compte vraiment. Pose les fondations de ta maison avant de poser les murs.


Aujourd’hui, j’aimerais casser avec toi les plus grands mythes qu’on entend partout et auxquels les entrepreneurs croient.


Par exemple qu'il suffit d’exécuter une bonne idée pour avoir un business qui fonctionne.

Les mauvaises idées ne fonctionnent pas.

Commençons par ouvrir une porte ouverte.


Si tu as une idée qui ne répond à aucun problème, tu n’auras pas un bon business.


Sur une échelle de 0 à 10, certaines idées sont à 0.5 et les gens s’étonnent que cela ne marche pas, Dit autrement, avec une mauvaise idée, tu n’as aucune chance d’avoir un business viable.


Ça signifie que tu n’as aucun product-market fit.


Une fourchette qui fait brosse à dents, c’est une idée qui répond tellement peu à un besoin que les quelques fous qui ont eu cette idée n’ont pas dépassé le stade de projet loufoque.


Pourtant certains persistent dans leur stupidité.


Casser le mythe des idées.


À l’opposé, si tu penses avoir l’idée du siècle, avant de te lancer corps et âme dans son exécution, voici quelques questions qui pourront te sauver quelques mois ou années de ta vie.


Deux scenarii possibles :

1. Il n’y a pas de concurrence


S’il n’y a pas de concurrents, pose-toi les questions suivantes :

  • Si mon idée est si bonne, pourquoi personne n’y a pensé avant ? Et pourquoi personne ne l’a pas mise en place ? C’est peut-être une indication que ton idée n’est pas si bonne que ça ou qu’elle ne résout pas un vrai problème.
  • Si des gens ont déjà essayé, pourquoi ont-ils échoué ? Est-ce que c’est techniquement une idée réalisable ? Netflix par exemple a su très tôt dans son histoire que son avenir serait sur Internet mais le débit internet à la fin des années 1990 n’avait rien à voir avec la connexion internet de nos jours. Parfois l’idée peut être bonne sans pour autant qu’il soit possible de la mettre en place.

2. Il y a déjà des acteurs sur ton marché

  • S’il y a des déjà des acteurs, est-ce que ton idée est réellement innovante ? Proposes-tu quelque chose de différent ? Est-ce que ton idée existe déjà dans un autre pays ? On dit souvent que les États-Unis ont 5-10 ans d’avance, si ton idée est déjà implémentée là-bas c’est un bon signe.
  • Si tu veux faire quelque chose de similaire, existe-t-il un marché assez profond pour pouvoir te faire ta place ?

Navigue du rouge vers le bleu.

Si tu en as déjà entendu parler, c’est le concept d’océan rouge et d’océan bleu.


Dans un océan rouge, les entreprises se battent dans un marché existant en essayant de surpasser leurs concurrents, tandis que dans un océan bleu, elles cherchent à créer un nouvel espace de marché, rendant la concurrence moins pertinente.


Mon conseil est de trouver d’abord un océan rouge et de créer ensuite ton océan bleu.


Pourquoi ? Car c’est très difficile de trouver des océans bleus et c’est souvent parce qu’il n’y a pas de vrais problèmes à résoudre.


Ne surestime pas l’importance des idées.


Souvent simplement avoir des idées et les exécuter cache une réalité méconnue dont on ne parle pas assez souvent.


L’idée est neutre, c’est-à-dire qu’elle n’est ni bonne ni mauvaise.


C’est souvent lié à un bon founder-market fit.


Autrement dit, même si c’est l’idée du siècle, tu peux, ne pas être la bonne personne pour l’exécuter.


Comme les parents qui ne comprennent pas que leur enfant n’a absolument pas l'esprit logique et que les mathématiques sont une torture pour lui.


Pourtant ils le forcent à faire un bac scientifique car ça donne plus de débouchés.


Où est-ce que cela nous mène ?

Je sens que je te perds alors récapitulons mes points sur les idées.


Les idées ne sont ni bonnes ni mauvaises mais doivent être exécutées par la bonne personne et surtout répondent à un problème réel.


Mais alors comment savoir et comment créer un business viable ?


Je vais te le dire mais avant cela réfléchissons au rôle de l’école dans ta vie.


Pourquoi vas-tu à l’école ?


Car tu cherches à développer des compétences qui te permettront d’être employable ou de savoir quoi faire dans la carrière future.


Si l’on tape aussi souvent sur l’école notamment l’école en occident c’est parce qu’elle-même a oublié pourquoi elle a été créée.


L’école républicaine a été créée pour partager un mythe national, apprendre à lire, écrire et compter et former les individus qui iront à l’usine par la suite.


Et c’est aussi pour cette raison qu’elle est si inadaptée au monde d’aujourd’hui car les compétences ne sont plus les mêmes.


C’est peut-être la dernière chose qui est encore omniprésente dans nos vies (on y passe quand même au moins 20 ans).


Elle n’a pas changé depuis le XIXème siècle.


Alors qu’il faudrait former des développeurs informatiques, des webs designers ou des copywriters dès les années 2000, elle commence tout juste à intégrer de la programmation dans les classes dès tout jeune.


Le problème c’est qu’aujourd’hui avec l’IA, c’est déjà trop tard.


On dirait qu’elle cherche désespérément à rattraper le train sans jamais y parvenir.


À l’image d’un surfeur, il ne faut pas chercher à rattraper la vague qu’on a manquée mais plutôt se positionner sur la prochaine en s’y préparant dès maintenant.


Le gouvernement commet la même erreur en soignant les conséquences des problèmes plutôt que de soigner leur cause.


Ça me fait penser à la phrase de Nassim Taleb : “Si l’on sait tous qu’il vaut mieux prévenir que guérir, peu d’entre nous récompense la prévoyance.”


Que dois-tu faire dans la pratique ?

Développe tes compétences.


Apprends des compétences profondes.


Si tu te demandes ce qu’est une compétence profonde, c’est une compétence intemporelle et qui est permutable d’un business à un autre.


Focalise-toi sur tes compétences pas sur les idées.

Nota bene : Pour rendre à César, ce qui appartient à César.

Le concept de compétence profonde a longuement été développé par Stan Leloup de chez Marketing Mania bien que je ne sois pas certain de savoir s’il s’agit d’un concept créé ou emprunté par lui.

En voici une liste non exhaustive de compétence profonde :

  • Comprendre la psychologie humaine.
  • Capter l'attention et raconter des histoires.
  • Influencer, convaincre et persuader.
  • Savoir vendre (copywriting ou à l'oral).
  • Résoudre des problèmes complexes.
  • Structurer une page web pour maximiser le taux de conversion.
  • Identifier les bonnes (et mauvaises) idées de business.
  • Rester discipliné pour travailler sur votre business tous les jours.
  • Créer des interfaces.
  • Résoudre des problèmes techniques.
  • L'idéation (créer des idées nouvelles).
  • La monétisation (comment transformer ces idées en argent).
  • La pensée latérale (l'art de résoudre des problèmes en pensant hors du cadre).

Ne cherche pas l’idée, laisse tes talents naturels te guider vers les compétences que tu as envie de développer.


Puis utilise ces compétences pour créer et vendre quelque chose (un service ou un produit).


Pas comme un indépendant ou “freelance” mais comme quelque chose que tu peux “scaler” c’est-à-dire transformer en un vrai business et un avantage concurrentiel (c’est-à-dire un océan bleu).


Supposons que tu trouves du plaisir à comprendre et à résoudre des problèmes.


Dans ce cas, tu pourrais aider des prospects à vendre, en approfondissant ta connaissance de la psychologie humaine.


Il y a quelques mois je t’aurais conseillé de commencer cette activité en freelance mais depuis Chat GPT il va falloir rehausser le niveau.


Sans compétence on stagne, sans compétence on ne fait rien.

C’est la base de tout business.


On pense à tort qu’il faut des idées mais c’est la monétisation d’une compétence et non pas d’une idée qui fait des business viables.


C'est la compétence qui transforme une idée en réalité tangible.


Le mythe du cofondateur.


Prenons le code et la programmation. Tu pourras entendre régulièrement autour de toi des personnes qui veulent monter une boîte recherchant un associé développeur pour créer une app ou un site.


C’est prendre le problème à l’envers.


Si tu veux monter une société qui nécessite de coder, il faut apprendre à coder.


D’ailleurs aujourd’hui, la barrière à l’entrée est encore descendue.


Avec un cerveau bien fait, l’utilisation des outils “no code” et de l’IA pour t’aider, tu pourras déjà te débrouiller.


Mais ce n’est pas le cœur de mon propos.


Dire qu’il te faut un associé car tu ne sais pas faire quelque chose, c’est comme espérer que quelqu’un d’autre fasse le boulot à ta place.


Mets-toi dans sa position à lui, c’est faire preuve d’empathie (ce sera le sujet d’une prochaine lettre).


Pourquoi t’avoir comme associé alors que tu ne sais ni coder, ni vendre, ni faire quoi que ce soit d’utile ? (Je te rappelle que le postulat de base est de créer un business sans la compétence nécessaire et donc de prendre un associé).


Pourquoi “trop” apprendre peut-être un frein ?

Mettre les mains dans le cambouis dès que possible pour lancer la machine.


L’autre mise en garde que je te ferai, c’est d’avoir le problème inverse.


J’ai vu des mecs apprendre 2 ans le code et ne jamais avoir monté un projet puis s’apercevoir que Chat GPT code mieux qu’eux.


On n’apprend pas à coder dans un livre ou sur des faux projets 3 ans en amont de monter une boîte.


N’apprendre une chose que lorsque tu en as besoin.


Apprendre sur le moment te permet de directement mettre en pratique (“learning by doing”), potentiellement de l’enseigner à d’autres (“learning by teaching”).


Avec ces deux méthodes tu apprendras dix fois plus vite et de manière plus profonde.

Comment concrètement développer une compétence ?

Alors maintenant que tu as tous les prérequis pour démarrer, arrête de croire que l’école va t’aider.


Oublie l’école et utilise internet pour apprendre.


Avec mon meilleur ami, on disait toujours “Google est ton ami”.


Aujourd’hui, je te dirais Chat GPT est ton ami.


Combine le meilleur des deux mondes.


Deviens autodidacte.


Forme-toi en oubliant le modèle classique. Il est devenu obsolète.


Plus besoin d’aller pendant 5 ans à l’école pour développer une compétence.


Au mieux, tu trouveras un CDI dans une grande boîte. Mais si tu lis ces lettres tu sais que mon objectif est de t’aider à bouger le cul.


Et cela passe par être autonome. Le modèle dit classique est mort.


Pourquoi le modèle classique est-il mort ?

Car le monde évolue plus vite.


Nous sommes dans un modèle d’exponentiel.


Ce qui ressemblait à un modèle linéaire comme je te l’expliquais dans ma lettre sur les systèmes non linéraires est fini.


Le monde est en pleine accélération.


Nous ne sommes qu’au début de l’exponentiel mais alors qu’il fallait 60 années pour un changement d’innovation, aujourd’hui il faut moins de 12 mois à Chat GPT de rentrer dans la plupart des foyers.


Le monde est en accélération.

Les cycles de Schumpeter de l'innovation


Quelle compétence développée ?

Tout d’abord, arrête de penser qu’il y a une super compétence qui te fera passer de simple inconnu à entrepreneur légendaire.


N’oublie pas dans ma lettre n°1, je te parlais d’être sur la pente ascendante.


Concernant les compétences c’est pareil.


On s’en fiche de quel est ton point de départ mais commence vite, avance pour trouver ce qu’il te plaît.


Pourtant, si tu vas devoir choisir parmi l’univers des possibles. Ainsi voilà mon conseil.


Un projet repose sur deux éléments :


1. La capacité à construire


2. La capacité à vendre


Développe des compétences sur la capacité à exécuter un projet (utilisation de l’IA, outils no-code, programmation, idées, etc.) ou sur la capacité à vendre le projet à d’autres (psychologie humaine, copywriting, etc.).


Tends vers l’extrême technologie ou l’extrême relation humaine pour avoir un réel avantage compétitif.


Comment sortir du chemin classique et faire partie directement du 1% ?

Enfin sors des sentiers battus.


Vois les problèmes différemment.


Ce n’est pas parce que tout le monde a toujours fait d’une certaine façon que c’est la meilleure façon.


Ce n’est pas parce que personne n’a jamais facturé un tel prix pour une 1ère prestation que tu ne peux pas.


C’est en ayant des approches différentes, des méthodes contre-intuitives que tu pourras réellement te démarquer.


Attention, je ne suis pas en train de te dire de réinventer la roue, simplement de ne pas te laisser les 80% qui ont décidé de mener une “vie 9-to-5” te dire quelle route tu dois prendre.


Prends garde à ces mots.

D’ailleurs, les mots “toujours”, “personne”, “tout le monde”, “jamais”, etc. doivent te mettre la puce à l’oreille.


Fais attention lorsque les gens utilisent ce type de mots.


C’est souvent une indication d’esprits étriqués qui ne font preuve d’aucune nuance.


Le monde n’est jamais blanc ou noir (même si ça fait plus vendre), il est toujours plus ou moins gris.


Leçon d'entrepreneuriat pour transformer les déchets en or : L’exemple de la sciure de bois.


La sciure de bois était considérée comme un déchet jusqu’à 1910.


Pourtant certains entrepreneurs malins se sont dit que ce qui était vu comme quelque chose d’inutilisable pour les scieries pourrait en fait être réutilisé et vendu.


Ainsi, certains entrepreneurs ont fait des fortunes en débarrassant généreusement des scieries de leurs déchets pour fabriquer du bois aggloméré.


Rappelle-toi de cette histoire lorsque tu verras des gens mépriser certains métiers ou sous-valoriser certaines choses qu’ils ont chez eux.


Tu peux tout à fait trouver un nouveau moyen de valoriser qui n’a pas de valeur pour les autres.


La conclusion c’est qu’en sortant du cadre, tu auras l’opportunité de réellement te démarquer.


Utiliser tes compétences pour trouver l’amour ?

T’es-tu déjà demandé ce que recherchent les femmes ?


Non elles ne recherchent pas un homme riche ou une star de cinéma.


En disant cela, nous ne grattons à peine la surface de ce qu’elles pourraient rechercher.


L’homme riche ou la star de cinéma ne sont que la conséquence de la compétence.


L’homme riche est souvent l’homme qui a réussi à s’éléver dans la hiérarchie sociale (en montant sa boîte, en étant meilleur que les autres).


La star planétaire de cinéma fait la même chose dans le milieu du cinéma.


Finalement, l’un comme l’autre sont dans le top 1% de leur domaine.


Ils sont par définition compétents.


Les femmes recherchent des hommes compétents.


Personne ne veut sortir avec un homme adolescent qui n’est pas capable de s’assumer.


Les femmes s’en fichent du domaine de compétences quand on fait partir des meilleurs de notre domaine.


Ainsi, peu importe le domaine dans lequel tu exerceras ta zone de génie, bats-toi pour faire partie des meilleurs de domaine (que ce soit dans le sport, aux échecs, en business, ou recherche moléculaire).

Un attrait universel ?

Et c’est valable pour les hommes aussi.


Les personnes qui sont parmi les meilleures dans leur domaine, qu'il s'agisse de musique, de sport, d'art ou de toute autre discipline, attirent l'admiration et l'attention des autres.


Quoi retenir ?

Les idées, si elles ne sont pas exécutées avec compétence, ne mènent souvent nulle part. Ne pense donc pas aux idées mais aux compétences nécessaires pour les exécuter.


Peu importe le domaine, la compétence est reine.


Et figurer parmi les meilleurs attire l'attention et l'admiration.


Les idées sont le point de départ, mais c'est la compétence qui mène à la destination. Dans les affaires, en amour, dans la vie... la compétence est la clé.


Ainsi cher enfant, travaille dur, travaille intelligemment mais travaille toujours dans le but d’être compétent.


Fais un pas après l’autre vers l’excellence et cela passe par la compétence.


Et si tu ne me connais pas, salut, moi c'est Romaric.


Je suis un ex-banquier d’affaires qui a quitté son job pour vivre du web. Aujourd’hui, je vis en écrivant des trucs sur Internet.


Je suis comme toi, je cherche à progresser et je documente mon chemin, mes réflexions et ce que je mets en place dans ma vie à travers mes lettres.


Le but : me permettre de vivre ma vie plutôt que celle d’un autre.